Dans son rapport annuel sur les pratiques en matière de droits humains, le département d’État américain a vivement critiqué la situation aux Comores. Les États-Unis déplorent « la multiplication des détentions arbitraires, les atteintes graves à la liberté d’expression et les violences visant les journalistes comoriens », mettant en évidence une impunité généralisée à différents niveaux.
Un cas tragique mis en avant dans le rapport est celui de Fahad Moindze, un jeune de 21 ans abattu d’une balle dans la tête par un militaire près du stade de Maluzini en novembre. Cet incident illustre parfaitement le problème de l’impunité au sein des forces de sécurité comoriennes, particulièrement dans l’armée et la gendarmerie.
Le rapport, accessible en ligne, mentionne également des exécutions arbitraires ou illégales, des conditions de détention précaires mettant en danger la vie des détenus, et une justice comorienne pointée du doigt pour des arrestations sans mandat ni approbation légale, et des détentions prolongées sans jugement.
Concernant les libertés civiles, le document signale des restrictions sévères à la liberté d’expression, des arrestations pour critiques envers le gouvernement, et des journalistes harcelés pour leurs reportages. Les obstacles à la liberté de réunion pacifique sont aussi évoqués, avec des exigences de permis et autres approbations pour toute manifestation.
Malgré des sanctions administratives pour certains militaires fautifs, l’impunité demeure un problème persistant, exacerbant les violations des droits de l’homme dans ce petit archipel de l’océan Indien.
ANTUF Chaharane
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