Le lundi 3 juin 2024, très tôt dans la matinée, un kwassa a été détecté par radar au large de Mliha, dans le nord de l’île de Mayotte. Cette embarcation de fortune, transportant 30 personnes en situation irrégulière, a été interceptée par la police aux frontières. À bord se trouvaient des familles comoriennes ainsi qu’un passeur, responsable de cette tentative de traversée périlleuse.
Les passagers ont été immédiatement conduits au Centre de rétention administrative de Pamandzi en Petite-Terre. Parmi eux, les 30 Comoriens, dont plusieurs familles, ont été expulsés dans la matinée par bateau vers Anjouan. Le passeur, quant à lui, est retenu pour poursuites judiciaires, une procédure pénale ayant été engagée contre lui.
Cette situation met en lumière les conditions sociopolitiques difficiles aux Comores, qui poussent de nombreuses familles à risquer leur vie en mer pour tenter de rejoindre Mayotte. Ces traversées, souvent organisées dans des conditions extrêmement dangereuses, témoignent du désespoir et de l’urgence ressentis par ceux qui cherchent à fuir la pauvreté et l’instabilité politique de leur pays.
La surveillance des côtes et l’interception des embarcations clandestines restent des priorités pour les autorités de Mayotte. Cependant, la résolution des causes profondes de cette migration reste un défi majeur pour les gouvernements comorien et français. En attendant, chaque interception de kwassa rappelle tragiquement le coût humain de cette crise migratoire.
Saïd Hassan Oumouri
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